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  • Cécifoot : foot pour les aveugles avec des

    Cécifoot 001.jpgLe cécifoot est en plein développement en France, où les clubs professionnels commencent à créer des sections pour les aveugles.

    Après la création en 1987 du premier club de cécifoot à Saint-Mandé (Val-de-Marne), la discipline a longtemps végété avec une poignée d’adhérents peinant à trouver des adversaires.

    Mais depuis l’initiative du Havre, il y a huit ans, d’ouvrir ses locaux aux aveugles, un championnat s’est peu à peu mis en place, à l’abri du football professionnel, comme c’est le cas à Toulouse et bientôt à Bordeaux, Nantes et Lens…
    Le potentiel est immense : le nombre d’aveugles et malvoyants est estimé à 2 millions de personnes en France qui pourraient trouver dans le cécifoot pas mal de bénéfices pour leur vie quotidienne. « Quand tu as appris à te repérer sur un terrain, tu ne pourras plus te perdre nulle part » déclare David Labarre, capitaine de la sélection de l’équipe de France de cécifoot.
    Présent aux Jeux paralympiques depuis 2004, le cécifoot est inspiré du football en salle (plus communément appelé futsal).
    Il se joue avec un ballon sonore équipé de grelots en deux mi-temps de 25 minutes sur un terrain de 20 m de large sur 40 m de long (l’équivalent d’un terrain de handball).
    Chaque équipe de compose de cinq joueurs : quatre joueurs de champ non-voyants et un gardien voyant.
    Les footballeurs sont guidés par la voix de leur entraîneur, posté au niveau de la ligne médiane. Dès qu’ils entrent dans la surface de réparation adverse, un guide placé derrière le but est autorisé à leur donner des indications sur leur position par rapport à la cage et aux défenseurs.
    « …pas mal de jeunes, souvent des quartiers populaires, viennent frapper à la porte des clubs qui sont de plus en plus nombreux… ». La Croix 13 11 14.

  • Droits des personnes en situation de handicap

    Recréer un monde plus solidaire, en éduquant à la citoyenneté, est le fond d’un article de Mireille Tremblay, professeur à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).


    « Une seule fierté m’habite : être un homme [une femme] avec des droits et des devoirs égaux, partager la même condition, ses souffrances, ses joies, son exigence » (A. Jollien, Le métier d’homme. Paris, Seuil, 1999, p. 35). Bien que la reconnaissance des droits humains ait marqué l’évolution de nos politiques sociales, certains groupes accusent un retard important concernant l’exercice de leurs droits.

    C’est pourquoi l’ONU adoptait, en 2006, sa convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), présidant à la reconfiguration des rapports entre la société civile, l’État et les personnes en situation de handicap.

    Comme le suggère Jean Guy Lacroix (J.-G. Lacroix, Pour une nouvelle éthique de l’émancipation, dans : Tremblay, G. (éd) L’Émancipation, hier et aujourd’hui : perspectives françaises et québécoises, Presses de l’Université du Québec, Québec, 2009.), cette reconfiguration doit s’inspirer d’une éthique de la citoyenneté, selon laquelle nous avons tous et toutes des droits, des devoirs et des obligations les uns envers les autres. Nous aspirons à nous émanciper et à nous affranchir de toute forme de contrainte, d’oppression, de domination qui fait obstacle à notre développement et à une existence libre.

    Cette émancipation entretient des liens étroits avec la démocratie garante de nos droits, une démocratie toujours en mouvance, sujette au changement et ouverte à la critique « L’émancipation appelle donc aujourd’hui et demain, comme ce le fut hier, à un nouvel humanisme, à une nouvelle éthique de l’existence, de l’être, du rapport au monde » écrit J.-G. Lacroix dans l’ouvrage déjà cité.

    Il s’agit en quelque sorte d’une politisation de la relation au handicap en tant que représentation et construction sociale balisée par des lois, règlements et politiques publiques.

    Mais cette mutation n’est pas possible sans l’acquisition et le développement de compétences civiques, sans une éducation à la citoyenneté démocratique (ECD).

    Ainsi dans le cadre d’un Programme International d’Éducation à la Citoyenneté Démocratique (PIECD), nous avons développé, en collaboration avec des groupes locaux de différents pays de la francophonie, réunissant des usagers, des professionnels et des chercheurs, un programme de formation-recherche et action visant la prise de conscience, l’émancipation et l’exercice des droits des personnes en situation de handicap.
    Le PIECD propose une réflexion sur les enjeux relatifs aux expériences des personnes concernant l’exercice de leurs droits, les situations et les obstacles auxquels elles sont confrontées et, enfin, les pistes de réflexion, de recherche ou d’action collective et solidaire, susceptibles d’accroître l’exercice d’une citoyenneté active et gratifiante… La Croix 26 09 14.

    blog 191

  • G. Gibert, ancien nageur handisport passe à la voile.

    Médaillé à de nombreuses reprises lors de championnats nationaux, depuis plus d’un an, il est passé à la voile au sein du Club des Sports Nautiques (CSN) de Brive.
    Cette pratique en handisport nécessite un matériel adapté. Pour cela il « bénéficie » des permanents, des bénévoles ainsi que des nombreux équipements qui lui permettent d’avoir accès au ponton, aux bateaux etc.
    De plus il a fait l’acquisition d’un mini JI. Ce bateau insubmersible est la réplique des 12 mètres JI qui participent à la course de l’América.
    Il va ainsi pouvoir naviguer en toute autonomie sur le lac du Causse, ainsi que lors de régates régionales et nationales durant lesquelles il pourra se mesurer à des compétiteurs handisports et valides qui naviguent dans la même catégorie.

    Le CSN Brive souhaite l’encourager dans cette « démarche » volontaire. La Montagne 05

    blog 190

  • Information sur l’accessibilité à Arnac-Pompadour le 20 avril 2015

    La Direction Départementale des Territoires (DDT) a tenu une réunion d’information sur l’accessibilité à la demande de l’association Pompadour Avenir le lundi 20 avril 2015, à 19 heures, salle de réunion de la mairie.

    Alain Chassang, responsable de service et Philippe Bernis, chargé d’études à la DDT a expliqué les démarches à suivre pour se mettre en conformité avec la loi qui prévoit l’accessibilité des personnes en situation de handicap aux lieux qui accueillent du public.

    Les commerçants et tous les professionnels préoccupés par cette nouvelle loi, qu’ils résident en pays de Pompadour ou dans une autre commune, ont été les bienvenus à la réunion. La Montagne 10 04 15.

    blog 219

  • Handicapés victimes du nazisme

    Entretien Charles Gardou, anthropologue, professeur à l’université Lumière-Lyon 2  

    La Croix : Combien de handicapés ont été victimes du nazisme ?
    Charles Gardou : Selon le tribunal international de Nuremberg, 275 000 enfants ou adultes affectés d’une déficience mentale ou physique ont été exterminés dans le cadre du programme Aktion T4 mis en place en Allemagne par Hitler dès son arrivée au pouvoir. Par ailleurs, 400 000 personnes ont été stérilisées de 1933 à 1945, en incluant les territoires annexés par l’Allemagne, et 6 000 sont mortes à la suite de ces stérilisations. En France, il n’y a pas eu de plan systématique d’extermination sous le régime de Vichy. Mais on avance le chiffre de 50 000 morts dans les hôpitaux psychiatriques des suites d’abandon, de manque de soins, de sous-alimentation et de maltraitances diverses.
    Quel a été le fondement de la politique d’extermination en Allemagne ?
    C. G. : C’était vraiment l’idée qu’il fallait protéger le peuple de ce que représentaient les êtres génétiquement inférieurs, au nom de l’hygiène de la race comme avec une ordonnance médicale.
    On prônait l’élimination des épileptiques, des infirmes, des malades mentaux, des malades héréditaires… Il y avait en plus tout un endoctrinement de la population à très large échelle. Cela a entraîné les mêmes effets pour le peuple juif ou le peuple gitan…
    Dans le contexte actuel, on a besoin de développer une intelligence collective de la fragilité, parce qu’on peut être pris par des fantasmes de puissance et de performance qui font oublier les plus vulnérables.
    Recueilli par PASCAL CHARRIER

    blog 178

  • EDF, mécène de Lascaux IV en faveur des handicapés

    Les infrastructures du Centre international de l’art pariétal de Lascaux IV sortent de terre à Montignac.
    Le mécénat permet de collecter des fonds privés pour contribuer à « sanctuariser la colline de Lascaux ».
    EDF s’y est engagée pour 500.000 €, spécifiquement destinés aux aménagements pour les personnes en situation de handicap.
    Ces sommes seront versés en deux fois pour la voirie et des places de stationnement selon la loi dite Handicap. La participation financière d’EDF permettra de financer ces investissements.

    Afin d’obtenir le label « Tourisme et handicap », le Département de la Dordogne s’est attaché à ce que ces places soient le plus près possible des accès, à créer des chemins accessibles à tous avec dalles d’alerte, bandes de guidages podotactiles, éclairage nocturne, mise en place d’un balisage  directionnel et d’informations spécifiques aux personnes en situation de handicap. La Montagne 18 02 15.

    blog 176